Le cycle biologique de la truite est de portée identique à celui du saumon. Il comprend les trois périodes successives : celle de la croissance juvénile en rivière, celle de la croissance active en mer, celle de la fraie en eau douce avec déplacements obligatoires pour se rendre d’un milieu dans l’autre...
La seule différence tient à l’ampleur moindre de la migration, et à son caractère moins régulier.La truite de mer, considérée par plusieurs naturalistes comme formant une espèce distincte, est en réalité une variété de la truite commune. Elle naît en eau douce où ses géniteurs ont pondu, et descend à la mer quand les circonstances s’y prêtent, car il peut lui arriver de séjourner à demeure dans son cours d’eau natal. Les individus qui vont à la mer s’y rendent habituellement pendant la saison chaude, lorsque les rivières sont basses, et retournent dès les premières crues de l’automne ou du début de l’hiver. Ils ne s’écartent pas trop du littoral, car on les capture parfois au voisinage des côtes. Ils grandissent plus vite et plus fortement qu’en rivière, et lorsqu’ils reviennent ils procèdent à leur élaboration sexuelle pour frayer au début de l’hiver (plus tôt que les truites n’ayant pas quitté les eaux douces).
Leur existence marine a exercé sur leur organisme une action intense, en favorisant la croissance et hâtant la genèse des éléments reproducteurs.C’est un poisson fantasque et méfiant, particulièrement vorace. La truite de mer peut se jeter sur tout : ver, crevette, mouche, cuiller ondulante. Son activité est généralement nocturne, mais elle commence sa chasse dès le crépuscule. En mer se nourrit de crustacés, de petits poissons, surtout de clupéidés.
Particularité : en 1980, lors d’une rencontre à Martigues avec les pêcheurs de la prud’homie où j’avais été accueilli dans leur « Cercle », ils m’avaient présenté de belles truites de mer pesant entre 2 et 3 kg. Elles avaient été pêchées dans l’étang de Berre. Quelques pêcheurs m’avaient avoué avoir capturé des spécimens plus gros, ce qui les avait fait supposer un certain temps qu’il s’agissait de saumons… (non signalés en Méditerranée). La truite de mer y est cependant peu commune. Les captures occasionnelles et saisonnières sont observées sur les côtes Nord de l’Espagne, côtes des Alpes maritimes, en mer ligurienne et en haute et moyenne Adriatique.
Truite de mer : appelée aussi Truite saumonée ou Truite argentée
Lat. Salmo truttaCat. Truita marinaEsp. ReoAng. Sea trout
Taille maxi : 110 cm
Commune : 50 à 70 cm